Les douleurs d’épaules sont fréquentes. De 14 à 20 % de la population générale déclare en effet souffrir de l’épaule un jour donné (prévalence instantanée). Parmi ces douleurs, les atteintes de la coiffe des rotateurs (tendinopathie et bursite) sont les plus fréquentes. Elles représentent entre 44% et 65% des visites médicales pour un syndrome douloureux de l’épaule. Ces atteintes se révèlent un problème très coûteux puisqu’elles induisent des absences répétées au travail associées à des compensations financières dans 16% à 30% des cas.
rééducation de l’épaule non opérée
Le syndrome de la Traversée Cervico Thoraco Brachiale (S.T.C.T.B) regroupe sous une seule dénomination un ensemble de signes et de symptômes causés par la compression des vaisseaux sous claviers et du plexus brachial dans une zone se situant entre la colonne cervicale et le médiastin (début des défilés) et le bord inférieur du grand pectoral (fin des défilés).
La rééducation de l’instabilité des rotateurs (sans pouvoir faire la part de ce qui revient à la coiffe elle-même) et le déséquilibre entre RE et RI, au détriment des premiers, encore que ce dernier point soit discuté [1, 2]. Si le déficit des RIreste difficile à interpréter, pour la part relative qu’y jouent les atteintes de la coiffe, ce temps isocinétique constitue, à ce stade, le pivot de la rééducation.
Pour nous, la rupture massive de la coiffe des rotateurs correspond à au moins deux tendons totalement rompus. Les autres critères, que sont la dégénérescence graisseuse et la rétraction, influencent la réparabilité. Cependant, il est difficile sur les imageries en coupe de savoir précisément si l’atteinte de deux tendons est bien totale.
Les ruptures de la coiffe des rotateurs sont fréquentes. Leur fréquence augmente avec l’âge alors que les capacités fonctionnelles et les exigences des patients diminuent. Cependant, un certain nombre sont encore très actifs après 70 ans et souhaite profiter du 4 ème âge avec une épaule fonctionnelle et non douloureuse. Faut-il s’orienter vers un traitement chirurgical, ou peut-on leur proposer un traitement fonctionnel à base de rééducation ?